Oui son ramage se rapporte bien à son plumage ! Jo Van Bouwel est un bel oiseau de genre féminin qui se pose d’arbre en arbre pour y explorer chacune des branches de la création.
Polyglotte, multi-instrumentiste, auteure, compositrice, chanteuse, cheffe de chœurs, plasticienne, Yo , qui s’écrit avec un « J », vient de se poser sur la poésie connectée. Un spectacle où se mêleront récits d’auteurs, interviews, musique électro-acoustique et effets spéciaux.
Mais qui sait où le vent l'emportera encore ?
Dans un champ mitoyen, un arbre pousse sur un énorme bloc de granite. 
Elle lui ressemble. Comme lui "Yo" trouve son terreau dans la culture celtique, dans la soif d'apprendre grâce aux rencontres et dans ses parents qui sont ses plus proches voisins.
Comme l'arbre, elle s'est expatriée au gré des rencontres et de nouvelles pistes vers le ciel. Un ciel dans lequel elle déploie tout un réseau de branches pour y capter le maximum de lumières.
Elle s'invite sur le granite, qui, bien qu'un tantinet envahi, n'en reste pas de... marbre.
C'est que Yo est charmante !
Tellement, que cela fait partie du spectacle et du mieux qu'elle puisse y donner. Paradoxal pour une artiste qui multiplie les collaborations. Pour beaucoup de ses fans c'est quand elle est seule qu'on la préfère.
Sans partage possible. Dans l'intimité précieuse du chant d'une maman ou du souffle troublant d'une amante. Une voix d'une féminité extrême, toute simple, claire, douce.... envoûtante ! Une mélopée intemporelle - par conséquent indémodable- qui n'a besoin d'aucun artifice et qui d'ailleurs s'en accommode mal ronchonnent les fans de la première heure qui ne veulent d'avoir d'yeux -et d'oreilles- que pour elle.
Une voix de fée, à la fois gracieuse et malicieuse. Un ruban de velours qui vous ligote douillettement à votre fauteuil au coin du feu, prisonnier d'un folklore que soudainement vous faîtes vôtre. Les notes de musique se fondent dans sa voix sans jamais effacer la présence de l'instrument mais plutôt le fait que ce soit elle qui en joue.
C'est d'ailleurs dans un rôle d'instrumentiste qu'on la retrouve dans les premières maquettes du nouveau groupe AZIO qu'elle forme avec le jeune auteur compositeur de talent : Gweltaz. 
Un travail d'une modernité peu habituelle pour notre phénix celtique. J.V.B. on commence fort avec Kieran Wall qui récite lui même le poème qu'il a écrit au réveil d'un coma de plusieurs jours. Il se reconnecte à la vie. Kieran Wall
En attendant de découvrir notre belle oiselle perchée sur sa nouvelle branche et surtout d'enfin pouvoir tous nous reconnecter dans les salles de spectacle, réécoutons-la avec délice dans un registre plus traditionnel, accompagnée par Yvon Riou, reprendre ensemble Siuil ar ruin (va mon amour)
où le vent la portera. mY
